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Collaboration durable et en réseau pour la force d'innovation de la Suisse

Du point de vue force d'innovation, dépenses de recherche, nombre de brevets et de publications scientifiques, la Suisse se place en tête comparée à tous les autres pays de l'OCDE. Hormis les conditions-cadre de politique économique, la discussion doit porter sur ce qui encouragera la force d'innovation future de la Suisse.

L'étude "Baromètre Leadership" (en allemand) démontre que les dirigeants suisses considèrent que le plus grand défi consiste à être et rester innovant ainsi que de trouver et conserver les collaborateurs idoines. Et ils ont raison.

Car en comparaison des pays extérieurs, la Suisse perd sa force d'innovation: le nombre absolu de brevet diminue, la part des entreprises œuvrant dans l'innovation et les activités patentées baisse. Le frein le plus important pour l'innovation réside dans la pénurie de personnel qualifié qui s'est encore accentuée selon une étude de Manpower: 41% des employeurs suisses questionnés ont indiqué avoir des difficultés pour pourvoir les postes. En 2014, ils étaient 33%.

Les sujets actuellement en discussion dans les commissions et au Parlement, tels que l'aménagement de parcs d'innovations, l'offensive de qualification et la stratégie énergétique 2050 sont déterminantes pour la force d'innovation de la Suisse. Il s'agit en fait des conditions-cadre économiques et sociétales dans un monde du travail et des organisations en perpétuel changement. Pour que ces dernières développent des effets en faveur de la force d'innovation de la Suisse, une collaboration responsable et en réseau de tous les acteurs concernés est nécessaire, qui s'engagent pour les aspects suivants:

  • Durabilité et virtualisation en tant que moteur pour les innovations: elles sont de plus en plus déclenchées par des questionnements sur la durabilité. Les organisations réalisant des avantages concurrentiels sont celles qui réussissent à protéger les ressources naturelles précieuses et à utiliser plus efficacement l'énergie. En outre, la virtualisation de modèles commerciaux redéfini complètement les règles de jeu de secteurs entiers. La chance de l'économie suisse consiste à développer et exploiter les connaissances sur de complexes nanotechnologies, biotechnologies et technologies d'information au moyen de processus d'échanges de savoir inter-entreprise et interbranche. Tout comme la création de parc d'innovations peut servir de plateforme de recherche et de développement, la stratégie énergétique 2050 peut devenir catalyseur pour encourager le réseautage du savoir et ainsi aider mettre sur le marché des produits et prestations innovants.
  • Flexibilisation de la politique du travail: si la Suisse veut conserver son avance en tant que pays innovant, elle doit créer des conditions de politique du travail permettant le travail du savoir moderne et flexible. Il s'agit de mieux distribuer et réunir le savoir, plus rapidement et de manière plus productive, donc également indépendamment du lieu et du temps. Le besoin de flexibilité et d'allier travail et concepts individuels de vie doit entrer dans la loi sur le travail.
  • Culture d'apprentissage favorable aux innovations: les innovations nécessitent une culture d'apprentissage transposant les nouvelles exigences en chances d'apprendre qui incluent les collaborateurs dans les processus de changements. Ils tiennent compte de la diversité et des divers besoins du personnel, encouragent la collaboration dans les réseaux internes et externes, prennent soin du transfert de savoir entre les générations et renforcent l'esprit d'équipe.
  • Offensive de qualification focalisée: vu la pénurie de personnel qualifié, il est urgent de mieux tirer profit du potentiel de main d'œuvre nationale hautement qualifiée. La priorité des mesures doit viser les besoins du marché de travail et inclure les personnes ne présentant pas les qualifications nécessaires mais apportant suffisamment de potentiel de développement. Pour ce faire, il faut une coordination étroite avec les stratégies de formation des associations professionnelles et de leurs partenaires sociaux.
  • Renouvellement de la direction: les dirigeants sont confrontés à un monde du travail dynamique, réseauté, dont la vitesse, la distribution et le nombre d'interlocuteurs bien informés augmentent. Les effets des propres agissements sont de plus en plus imprévisibles. Les solutions ciblées et durables pour résoudre les problèmes globaux ne sont possibles que solidairement entre les différents groupes d'intéressés et de détenteurs du savoir. Penser et agir de manière trop axée sur les intérêts individuels représente un frein à l'échange et ainsi à la force d'innovation. Une Suisse innovante a besoin de nouvelles compétences de conduite à promouvoir à tous les échelons.

Hormis les conditions-cadre de politique économique, la discussion doit porter sur ce qui encouragera la force d'innovation future de la Suisse. Les efforts communs pour réaliser les points mentionnés ci-dessus contribueront à créer les conditions-cadre motivantes pour tous les participants et pour une Suisse innovante.