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Thèse n° 3: autogestion et encadrement sain

Le décloisonnement et la concentration du travail renforcent la nécessité de l’autogestion et d’un encadrement sain.

La mutation technologique et économique encourage la flexibilité et l’accélération du travail. Le travail devient plus intense et doit être exécuté plus rapidement. La prévisibilité, la stabilité de placement et la sécurité des attentes diminuent, obligeant les structures à s’adapter de plus en plus fréquemment. Elles perdent ainsi leur effet stabilisateur.

Une marge de manœuvre motivante ou contraignante

La réorientation permanente, l’absence de sécurité de planification, l’exigence de flexibilité croissante des clients et du marché ainsi que l’augmentation de la complexité accroissent le besoin d’autonomie et d’auto-organisation dans le travail. À cela s’ajoute que plus de 50% des salariés en Suisse ont un travail intellectuel dans lequel ils appliquent et développent des connaissances. Ils sont souvent plus compétents que leurs supérieurs et gèrent généralement eux-mêmes les situations critiques. Tant que cela fonctionne, le supérieur n’est pas impliqué et ne s’immisce pas non plus. Cette marge de manœuvre peut être propice à la performance quand on dispose des ressources et des capacités d’autogestion correspondantes. Si la pression du résultat s’accroît et que les interfaces, les attentes et les rôles n’ont pas été clairement définis, l’autonomie et le travail de structuration et de fixation des priorités peuvent générer du stress et nuire à la productivité.

L’autogestion est décisive

On comprend donc que les compétences d’autogestion sont de plus en plus importantes dans la gestion du stress et des situations stressantes. Elles incluent des capacités telles que la clarification des processus et des rôles, la distanciation, le fait de donner du sens aux expériences négatives, la mobilisation des propres ressources, le renforcement du sentiment de cohérence et l’implication du supérieur en temps utile quand une aide est requise. Les compétences sociales sont essentielles à cet égard pour une concertation partenariale dans des structures interactives impliquant des rapports de travail changeants et pour faire valoir les propres besoins.

Le cadre devient un gestionnaire de la santé

Encadrer dans le respect de la santé implique d’aborder les situations stressantes avec compétence et d’agir comme un modèle. Une relation positive avec les collaborateurs, basée sur la confiance, dans laquelle on leur témoigne de l’intérêt est propice aux ressources. Elle implique des rapports respectueux d’égal à égal et de l’estime. Les gestionnaires de la santé clarifient les objectifs conjointement avec les collaborateurs, instaurent la transparence et font régulièrement le point sur les attentes et les ressources du collaborateur. Ils veillent également à réduire les attitudes au travail susceptibles de constituer un danger. La fonction de modèle du cadre se manifeste au travers de la manière dont il gère lui-même ses propres ressources et son stress et la sensibilité avec laquelle il réagit aux situations stressantes et y remédie.

Nouvelles méthodes d’organisation

Il faut également de nouvelles méthodes d’organisation, telles que la «défragmentation» du travail pour dissocier et égaliser les projets et travaux parallèles. À l’instar de la défragmentation des données enregistrées sur le disque dur d’un ordinateur, il est important de faire le tri dans les tâches et les processus et d’éliminer le superflu afin de traiter plus efficacement des données cohérentes et d’améliorer les processus ainsi que la gestion individuelle des tâches.

La santé en tant que projet partenarial

La santé des collaborateurs est un projet partenarial: le collaborateur doit assumer la responsabilité de sa santé. Le cadre contribue activement au développement de l’autogestion des collaborateurs. Il instaure des conditions-cadres favorables et assure un soutien actif dans le processus d’apprentissage, à l’instar d’un jardinier qui crée des conditions individuelles appropriées à la croissance et au développement. Cela demande du temps et de l’attention.