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Dépasser ses blocages face à l’apprentissage d’une langue étrangère

Pour certaines personnes, il est particulièrement difficile d’apprendre une langue étrangère. Il n’y a certes pas besoin d’avoir été un as à l’école, ni d’adorer la langue en question pour pouvoir l’apprendre, cependant un minimum de connexion et d’intérêt sont indispensables pour un apprentissage efficace. Dès lors, comment se connecter et s'intéresser à une langue quand on n'arrive pas à avancer?

Il est primordial de questionner les trois points suivants : ses objectifs linguistiques, sa manière d’apprendre et ses éventuelles pensées bloquantes.

Ses objectifs linguistiques

Tout apprenant a besoin de savoir où il va. Sans objectif d’apprentissage, c’est un peu comme naviguer à vue, le risque est grand de s’essouffler et donc de décrocher.

En effet, un objectif linguistique concret donne une direction claire, par exemple : Être en mesure d’animer en allemand les séances de cadre dès septembre 2021.

Attention, un objectif trop ambitieux – comme par exemple : Parler sans accent dans 3 mois – risque de mener à des échecs répétitifs. Souvent, les personnes concernées ont tendance à douter de leurs compétences et à se décourager au lieu de revoir leur objectif.

Il est conseillé de se fixer des objectifs intermédiaires, ceux-ci peuvent avoir un effet très stimulant car ils permettent de mettre en évidence la progression à court terme, par exemple : Répondre aux e-mails de X en anglais. / Lors du prochain séminaire, avoir au moins une brève discussion informelle en allemand lors de la pause-café.

Il est important que tout objectif soit formulé de manière réaliste autant dans l’effort à fournir quand dans le temps à investir. Plus l’objectif est spécifique, personnalisé et ancré dans son propre emploi du temps, et plus il sera réalisable. La méthode SMART de formulation d’un objectif s’applique donc également pour un objectif d’apprentissage.

Sa manière d'apprendre

Pendant la scolarité et la formation initiale, nous avons tous été plus ou moins formatés, incités à apprendre d’une certaine manière sans savoir si celle-ci nous convenait réellement. S’interroger sur sa manière d’apprendre permet de prendre du recul par rapport aux schémas existants et son propre fonctionnement.

Y aurait-t-il d’autres moyens pour apprendre du vocabulaire que la liste de mots ?
Qu’est-ce qui pourrait m’aider à mémoriser et à consolider les acquis ?
Est-ce réaliste de vouloir étudier la langue après une longue journée de travail ?
Comment me concentrer quand j’ai mille choses en tête ?

Considérer sa manière d’apprendre, c’est conscientiser ses points forts et faire ressortir ses talents naturels pour les utiliser de manière ciblée : Une personne qui aime travailler en sifflant pourrait, par exemple, utiliser des textes de chansons pour apprendre et s’approprier la structure de la langue.

Réfléchir à son apprentissage, c’est aussi conscientiser ses difficultés et les considérer comme des indicateurs de ce qui doit être changé, puis se donner la possibilité de faire autrement. Si certains apprentissages se font quasiment tout seul, et ce à tout moment de la semaine, en revanche pour un domaine qui pose problème, il est judicieux de tenir compte de ses moments de bonne productivité, de poser son environnement de travail, d’utiliser des techniques de mémorisation stimulantes – bref par ces réflexions, il s’agit bien de se réapproprier son apprentissage et non plus de le subir.

Ses pensées bloquantes

En parallèle à ces questions, je considère qu’il est absolument nécessaire de poser un temps d’arrêt pour réfléchir à ses éventuelles pensées bloquantes et d’y faire face – toute pensée bloquante ayant potentiellement un impact important sur les capacités d’assimilation et sur la confiance en soi.

Est-ce que je pense réellement pouvoir y arriver ou suis-je convaincu, au fond de moi, que c’est trop difficile ?
Ai-je des craintes de me lancer, suis-je trop stressé de faire des fautes ?

Le schéma « ces pensées bloquantes » ci-après donne une vue d’ensemble des pensées bloquantes les plus courantes et les plus puissantes.
En avez-vous détecté une ou l’autre qui vous a déjà traversé l’esprit ?

En Suisse romande, il y a comme un désamour collectif de l’allemand qui semble justifier en quelque sorte la difficulté à apprendre cette langue et le peu de résultats obtenus.

En France, il y aurait, pour beaucoup encore, comme un complexe collectif face à l’anglais (ou la langue étrangère en général), ainsi que face à l’erreur et à l’oral.

Pourquoi ne pas essayer de faire différemment et d’aller voir au-delà de ces préjugés collectifs ?

Aller voir au-delà des préjugés, c’est finalement faire face à ses pensées bloquantes, ses pensées qui pourrissent la vie et qui empêchent d’avancer – une démarche personnelle (pouvant être accompagnée par une personne extérieure) qui permet de s’en libérer, d’élargir le champ des possibles et de mettre en place des actions concrètes pour un réel changement de posture face à l’apprentissage d’une langue.

Prendre conscience que nos pensées ont un impact sur nos perceptions et nos actions et prendre le parti de les modifier, voilà une démarche très puissante qui peut changer considérablement la vie !


 

Corinne Vallotton, membre ASC

Formatrice d’adultes, coach et fondatrice de l’Atelier & Co, Corinne Vallotton accompagne le processus d’apprentissage et le développement personnel. Elle propose différents types de cours, ateliers et accompagnements pour dépasser ses freins, se libérer de ses pensées limitantes, activer ses ressources, améliorer la confiance en soi et déployer son plein potentiel.