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Les femmes sont-elles de meilleurs managers?

Cette question vous irrite? Mais qu’est-ce qui me fait dire cela? Eh bien, simplement le fait que différents résultats d’études arrivent à cette conclusion. Face à la pénurie de personnel spécialisé et hautement qualifié, les entreprises doivent plus s’interroger sur le futur potentiel de grands managers.

A la page 32 de l’étude de Eurofound portant le titre "Women, men and working conditions in Europe" (Union Européenne, Luxembourg), les collaborateurs subordonnés estiment significativement meilleures les performances des managers féminins que celles des dirigeants hommes.

Il ressort de l’étude établie par la Haute Ecole Kalaidos "Leadership-Barometer" concernant les défis à relever que les forces dirigeantes féminines les estiment moins élevées que leurs collègues masculins. C’est surtout dans le domaine de la communication et des relations avec les clients que les femmes semblent avoir moins de peine que les hommes.

Il s’agit bien là d’un indice selon lequel les femmes sont plus compétentes dans ce que l’on peut nommer les „compétences émotionnelles“ (en comparaison à l’intelligence émotionnelle) et que ces aspects du travail de conduite leur paraissent plus facile qu’aux hommes. En étudiant l’actuelle littérature spécialisée, il est frappant de constater que les compétences sociales revêtent de plus en plus d’importance, car elles contribuent à construire la loyauté et la confiance, à intégrer différentes générations et valeurs dans une équipe et à rendre la communication plus transparente et adaptée aux destinataires.

Dans son étude „Women Matter“, McKinsey est arrivé à la conclusion que les entreprises comptant une part élevée de femmes dans la direction atteignent 47% de plus de bénéfice en comparaison avec la moyenne de la branche. Le rapport 2013 montre également qu’une culture d’entreprise qui permet intégration et diversité représente le meilleur moteur pour renforcer la confiance des femmes dans leur propre succès.

Dans une analyse des 500 plus importantes entreprises US cotées en Bourse, l’institut de conseils Catalyst a déterminé que les entreprises avec des femmes à la haute direction obtiennent 53 % de plus de rendement des propres capitaux.

Il est de notoriété publique qu’en Suisse les managers femmes et leur part de 20% sont largement sous-représentées dans les directions. Ceci malgré le fait que le nombre de femmes immatriculées dans des universités en Suisse est nettement plus élevé que celui des hommes et qu’elles représentent même la majorité des étudiant-e-s de la Haute Ecole Polytechnique de Zurich.

A l’avenir, nous aurons non seulement à faire face à une pénurie de personnel qualifié mais également à un manque de forces dirigeantes, si la part des femmes à la haute direction n’augmente pas[1]. Cette future pénurie ainsi que la jeune génération très exigeante obligeront les employeurs à se poser des questions sur la promotion des femmes et l’intégration de la diversité. Il ne suffira plus de vouloir se positionner de manière attractive envers les clients et les concurrents. Les promesses sur la marque et les valeurs devront être transposées sur le marché du travail pour pouvoir rester attrayant pour le potentiel de travailleurs. Pour y parvenir, les entreprises doivent trouver les réponses aux questions suivantes:

  • Comment allons-nous élaborer une culture durable, profilée, qui reconnaît et utilise la diversité de la société en attirant également des forces féminines pour la direction, les spécialisations et la relève?
  • Comment allons-nous établir le travail et nos conditions de travail pour que les collaborateurs aient du plaisir à venir travailler, conservent la santé et soient fiers de ce que nous réalisons ensemble?
  • Quelle est la portée de notre engagement dans la formation de base et continue des collaborateurs et comment établissons-nous un environnement attrayant pour apprendre, de manière à faire progresser l’entreprise aussi bien que chaque collaborateur?
  • Comment allons-nous communiquer la confiance et nous présenter de manière crédible?

L’Association suisse des cadres ASC en tant que centre des compétences pour les cadres se préoccupe de ces thèmes, entre autres à l’occasion du LeaderCircle Plus du 24 septembre 2014, préparé en collaboration avec Swissmem et la Handelszeitung sur le thème «Pénurie de personnel hautement qualifié». Dans différents ateliers de travail, les questions concernant les défis de ce manque seront approfondies pour trouver des réponses.

Le cours de formation de l'ASC vous donnera des réponses aux questions posées si-dessus. Le cours est structuré de manière compacte et intègre les derniers développements du Leadership.


[1] Voir à ce sujet également l’étude de CEC Managers