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Thèse n° 1: la charge d’encadrement s'accroît

Les nouvelles formes de travail, la diversité des rôles et la pression de la flexibilité multiplient les champs de tension et accroissent la charge d’encadrement.

La flexibilité est la mesure de toutes choses dans le monde du travail, tant dans une perspective temporelle, que quantitative, géographique ou thématique. Seule une force de travail flexible permet aux organisations de réagir aux charges de travail fluctuantes et aux changements rapides. Les structures et limites jugées relativement stables et contraignantes jusqu’à présent évoluent à tous les niveaux (qualification et métier, poste de travail et vie privée, marché du travail, sécurité sociale).

Les conditions de travail atypiques augmentent

Les rapports de travail normalisés sont de plus en plus rares, notamment parce que le souhait d’une plus grande souveraineté concernant le temps de travail augmente. Des rapports de travail virtuels tels que le télétravail et les emplois à durée déterminée placés par le biais de plates-formes voient le jour en plus du travail à temps partiel et du travail sur demande. Les exigences en matière de flexibilisation affectent la loyauté et l’engagement des collaborateurs et compliquent la coordination.

Un monde du travail concentré et décloisonné

L’utilisation des technologies au quotidien contribue au décloisonnement et à la concentration du travail. Ainsi, la joignabilité permanente a modifié les attentes en matière d’action et abaissé les temps de réponse.

La pression à la flexibilisation se traduit par un changement de plus en plus rapide du travail et de l’organisation. Les limites de l’organisation sont supprimées, parce que les rapports de travail au sein de l’entreprise sont remplacés par des relations avec des partenaires de projet externes qui changent fréquemment et avec des unités externalisées ou transférées à l’étranger. Il faut sans cesse s’adapter à de nouvelles attentes et à de nouveaux partenaires d’interaction. Les structures de réseau, de projet et de matrice débouchent sur des adhésions multiples à des unités d’organisation et sur une diversité des rôles, dont les contradictions sont parfois difficiles à résoudre.

Les conséquences pour l’encadrement

L’effacement des limites dans le travail concernant les dimensions «durée du travail», «contenu du travail», «lieu de travail», «processus de travail» et «interaction sociale» signifie que les positions et les responsabilités doivent être sans cesse renégociées. Les changements et les structures multiples débouchent sur de nouvelles interfaces. Des conflits concernant les rôles, les attentes et la loyauté se manifestent et les responsabilités se diluent, faute d’une affectation claire des tâches. Il en résulte des tensions qui doivent être désamorcées grâce à des mesures d’encadrement et d’intégration complexes. Afin d’atténuer la complexité croissante et le stress qui en résulte pour les collaborateurs, le cadre doit rapidement identifier les champs de tension. Il doit proposer une orientation en présentant les interactions, en faisant la distinction entre «run» et «change the business» et en clarifiant régulièrement les attentes et les rôles. Il doit aussi veiller à la collaboration et à la concentration sur les objectifs communs. L’encadrement clair par l’intermédiaire de la hiérarchie est remplacé par un encadrement qui doit être sans cesse renégocié.