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Thèse n° 2: la digitalisation accentue l’économisation du travail

À l’inverse, l’inspiration et l’organisation active des relations constituent des facteurs de réussite essentiels pour l’encadrement.

L’économisation du travail concentre les tâches ainsi que les conditions-cadres de l’organisation du travail sur l’action économique dans les conditions du marché. La mondialisation et la digitalisation renforcent la pression sur les organisations pour qu’elles produisent efficacement et à des coûts avantageux et développent de nouveaux services et des modèles d’affaires innovants. Les chaînes de production et de livraison peuvent être internationalisées sans problème et les stratégies de rationalisation mondialisées grâce à l’informatisation mondiale. Elles ne s’arrêtent pas à la flexibilisation des modèles de travail, aux transferts d’emplois dans des pays à bas salaire et à l’automatisation des places de travail. L’utilisation des outils numériques dans la communication et les approches «smart working» permettent également d’économiser des coûts liés aux places de travail.

La contribution à la création de valeur remplace le travail

Le concept qui consiste à mesurer la performance des employés non pas à leur présence mais à l’accomplissement de leur mandat prend de l’importance dans la société du savoir. Le travail est directement lié à leur création de valeur; les processus sont focalisés sur leur contribution à la création de valeur. Les employés assument des missions de gestion que coordonnaient autrefois les supérieurs: ils organisent leur travail et la collaboration avec d’autres, équilibrent les attentes les plus diverses et fixent eux-mêmes les priorités concernant les standards de performance.

Les hiérarchies horizontales et l’autogestion ainsi que l’autonomie d’action des collaborateurs contribuent également au rapport coût-efficacité et se conditionnent mutuellement. Les fonctions de coordination et de cohésion hiérarchiques classiques deviennent ainsi obsolètes.

La digitalisation favorise l’économisation du travail

La digitalisation des processus transforme rapidement les données en informations afin de révéler les améliorations potentielles des processus de travail et d’améliorer la performance des collaborateurs. Elle rend la création de valeur des collaborateurs transparente et comparable. Ainsi, les collaborateurs de projet indépendants sont évalués d’un clic sur les plates-formes de crowdworking et leurs honoraires sont fixés dans le cadre d’un concours de rémunération. Plus un travailleur laisse de traces sur le réseau, plus sa contribution (potentielle) à la création de valeur devient transparente.

L’encadrement entre création de valeur et valeurs

L’organisation des changements devient partie intégrante de l’encadrement quotidien. Les structures et les hiérarchies perdent leur effet stabilisateur. Le cadre est constamment obligé de remettre les choses en question, d’identifier les potentiels d’efficacité et d’initier des optimisations pour répondre aux variations des commandes et permettre à l’organisation de survivre face à la concurrence.

Mais l’économisation a aussi ses limites. Il faut un contrepoids stabilisateur si l’on ne veut pas mettre en danger la capacité de travail et la performance du personnel. Une réflexion purement intellectuelle néglige les idées et les valeurs. Or les idées sont indispensables à la capacité d’innovation. Le sens et les valeurs servent de référence et garantissent la cohésion.

Intégration grâce à la gestion des relations et à l’inspiration

Les changements sont par ailleurs de plus en plus difficiles à réaliser sans impliquer différents groupes de collaborateurs, parce que leurs connaissances et leur contribution à la gestion sont primordiales pour la réussite des changements. Il s’agit également de tenir compte des préférences les plus diverses de différents groupes de collaborateurs, de leur intégration et d’une compréhension commune des objectifs prioritaires. Pour atteindre différents groupes de collaborateurs, l’encadrement mise sur une organisation individuelle et de soutien des relations, sur des sources d’inspiration pour une action responsables et sur des idées et un espace pour des expériences communes et la promotion de l’esprit d’équipe. Ces trois aspects offrent les conditions permettant de s’engager, de motiver les autres et de surmonter les périodes difficiles. Pour que l’organisation soit plus que la somme de ses parties et connaisse un succès durable.