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Une société individualiste et égocentrique

Il faut malheureusement constater que, dans presque tous les pays, l’idée de solidarité ne cesse de perdre de son importance. Notre Etat, et aussi notre culture, s’en trouvent menacés. L’initiative « vache à lait » et d’autres initiatives lancées par des groupes d’intérêts montrent qu’une vision égocentrique du monde devient presque une évidence. Lisez ici comment l’ASC s'engage en faveur du bien commun, de l'humanité et de l’intégrité.

Une telle vision correspond à l’attitude politique et sociale dominante de nos jours, qui met les intérêts particuliers au centre du monde. « Je ne paie que ce que j’utilise », dit le principe égoïste, qui est à la base de la destruction de la solidarité sur laquelle notre société est bâtie.

Peu importe, en ce qui concerne les effets, que cette démolition de la solidarité et de l’Etat soit intentionnelle ou que l’on se contente de s’en accommoder. Dans les deux cas, on détruit l’équilibre qui fait la force de notre pays.

La valeur d’une société

Les participants aux discussions du café du commerce ont parfois le réflexe populiste de décrire l’Etat comme un voleur qui fait des bénéfices illicites ou exerce des activités inutiles. On ne peut pas réduire la valeur d’une société à la somme des intérêts particuliers et la démocratie à un amas de consommatrices et de consommateurs égoïstes. En ne pensant qu’à soi, on met en péril des valeurs importantes comme le bien public, qui est la somme du bien de tous les citoyens, de l’humanité et de l’intégrité. Ce qu’il nous faut, c’est penser en termes de relations économiques, de loyauté et de durabilité, et non faire fi de tout égard, ne penser qu’à l’efficacité de l’entreprise et réfléchir à court terme.

Pour renforcer à nouveau cette attitude fondamentale, il est nécessaire d’accumuler de l’expérience, d’apprendre à connaître différents avis et d’entretenir des échanges sociaux. La contradiction et le dialogue partenarial portant sur diverses opinions ainsi qu’une mise en relation avec des initiatives alternatives et la fécondation par celles-ci relativisent notre propre attitude et permettent de trouver de meilleures solutions aux problèmes d’aujourd’hui et de demain. Pour ne pas tout ramener à nous et promouvoir à nouveau le bien de tous, le bien de la société, nous avons besoin à nouveau d’une culture du débat. Peut-être est-ce en contradiction avec le néo-libéralisme. Cependant, nous avons tendance à nous métamorphoser en calculatrices égocentriques et amorales afin de pouvoir agir sur le marché avec une efficacité sans limite et réaliser les rendements des capitaux les plus élevés possibles. Cette pensée à court terme, nous ne pouvons pas nous la permettre.

La valeur de l'information

Nous ne devrions pas fonctionner selon un modèle déterminé. Nous pouvons dire « non », nous avons un choix. D’innombrables exemples nous montrent que, actuellement, c’est justement cet examen et ce choix qui sont mis en péril. L’information et sa diffusion jouent ici un rôle important. Trop souvent, on génère des informations en pensant d’abord aux taux de clics que l’on peut obtenir. Les intérêts propres et la volonté de se profiler dominent. Mais nous devons aussi être conscients que nos propres modèles mentaux faussent la perception des informations. Il est d’autant plus nécessaire de rendre à nouveau compréhensibles les rapports économiques au sein de notre société. De cette façon, les citoyens seront mieux informés des conséquences de leurs actions et pourront agir de façon responsable.

L’ASC se considère comme un médiateur entre les travailleurs et les employeurs. Dans le sens des idées exposées, nous exigeons du respect dans les débats, aussi à l’égard des opinions différentes, et nous nous préoccupons davantage du bien-être de tous que des avantages individuels.

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